Par Peggy Ponio Hossié, Morel Mabéle et Yhan Akomo
Photo : La tempête des tropiques
Une célébration peu commune par sa date, mais ô combien significative pour cette communauté spirituelle venue de toute l’Europe. Sous un ciel printanier, les croyants ont entamé une marche joyeuse et fervente de plus de trois heures, jusqu’à la Tour Eiffel.
La chorale des enfants Choreki a apporté une touche émouvante, tandis que le Mouvement Social de Surveillance Kimbanguiste a dynamisé le cortège tout au long du parcours.Cette fête de Noël kibanguiste, célébrée le 25 mai, marque la naissance de Paul Salomon Dialungana Kiangani, fils du prophète Simon Kimbangu et figure centrale de cette Église. Reconnu comme chef spirituel et représentant légal de la communauté jusqu’à sa mort en 2001, il est vénéré comme un guide sacré et inspirateur.La place des femmes dans cette Église a également été mise en lumière.
Actrices incontournables de la vie spirituelle et communautaire, elles assument de nombreuses responsabilités, en particulier dans l'organisation des cérémonies et l'encadrement des jeunes.« L’Église Kibanguiste est profondément enracinée dans la foi, l’histoire et le vécu de ses fidèles », explique Emmanuel Toukoudio, responsable pastoral, soulignant la force et la résilience de ce mouvement spirituel.Fondée en avril 1921 à Nkamba, en République Démocratique du Congo, par Simon Kimbangu, l’Église Kimbanguiste rassemble aujourd’hui plus de 32 millions de fidèles à travers le monde.
L’événement parisien témoigne de son dynamisme et de son rayonnement au-delà des frontières africaines, incarnant une foi vivante, universelle et en constante expansion.